Le nouveau Plan épargne retraite est né des conséquences de la loi PACTE 2019. Individuel ou collectif, le tout nouveau dispositif s’accompagne de mesures assouplies.
Le nouveau PER : qu’est-ce que c’est ?
Terminés les PER professionnels, plan Madelin ou autres PREFON. Depuis le 1er octobre 2020, un nouveau PER remplace les anciens produits d’épargne. Allégé, il peut être ouvert à titre individuel ou bien dans le cadre d’une entreprise. L’un de ses attraits réside dans le principe de versements volontaires, voire de dépôts d’autres épargnes salariales que le particulier peut effectuer librement. Une modalité bien sûr déductible de l’impôt sur le revenu. Un « plus » qui répond au contexte fragile rencontré par nombre de particuliers suite aux conséquences de la Covid-19 sur l’emploi.
Comment est géré le PER individuel ?
Comme toute épargne retraite, le PER individuel est en principe placé à long terme. Sa gestion est déléguée à un gestionnaire prestataire. En fonction de son profil et de son âge, l’épargnant peut choisir une gestion pilotée plus ou moins risquée. En bref, une gestion prudente favorisera le placement d’actifs sûrs, mais assortis de rendements moindres. Lorsque la retraite est lointaine, l’épargnant peut autoriser le gestionnaire à opter pour des placements sur des supports risqués. Ces supports offrent généralement un meilleur rendement. Logique, plus l’âge de la retraite approche, moins les supports seront risqués !
Quand peut-on débloquer son PER ?
Un PER est destiné à être débloqué au moment de la retraite. L’épargnant peut alors récupérer l’intégralité de l’épargne accumulée. Plusieurs formes de versements lui seront proposées : le capital, la rente, voire le mixage des deux. Mais l’épargnant peut aussi être autorisé à récupérer tout ou partie de son épargne avant l’âge de la retraite. Cette disposition répond aux coups durs qui peuvent affecter chacun d’entre nous, comme l’invalidité, le décès, le surendettement ou la cessation d’activité.
Notons que l’épargnant peut aussi être autorisé à débloquer son épargne pour financer l’acquisition de sa résidence principale.
Peut-on changer de gestionnaire en cours de contrat ?
L’épargnant doit-il obligatoirement conserver le même gestionnaire jusqu’au terme du PER ? La réponse est non. L’épargnant peut transférer son PER, individuel ou collectif, vers un autre PER, à tout moment. Il peut aussi choisir de confier la prestation en cours à un prestataire différent.
C’est d’ailleurs ici l’une des différences fondamentales entre l’assurance-vie et le PER. Tout changement de gestionnaire d’une assurance-vie oblige à clôturer le contrat. Opération qui entraîne la perte de l’antériorité fiscale. Pour le PER, cette obligation n’existe pas : faire jouer la concurrence peut même être recommandé !
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